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Comment assumer ses dires sans culpabilité ?

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1. Comment exprimer ce que l’on pense sans culpabiliser ?

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Combien de fois vous êtes-vous retrouvé.e dans une situation où vous auriez préféré ne rien dire plutôt que de donner votre opinion ?

D’ailleurs, cette situation fait tout de suite écho à la scène classique du repas familial qui tourne à la dispute générale à la suite d’un propos que certains n’étaient pas prêts à entendre

Si nous avons vu et revu cette scène dans un nombre incalculable de films, c’est parce qu’elle parle d’une réalité que beaucoup d’entre nous connaissons bien.

Il est loin d’être toujours facile d’exprimer ce que l’on pense et d’assumer ses dires. Ceci est encore plus vrai lorsque nous faisons face à des personnes aux idées bien arrêtées.

Nous vivons dans un monde d’étiquettes et nos différents rôles – familiaux, professionnels, amicaux – nous empêchent parfois d’exprimer et d’assumer certaines de nos pensées.

Je vous propose, avec cet article, de réfléchir à ce que vous croyez être votre étiquette sociale ainsi qu’à l’approche communicationnelle à favoriser pour que le fait de dire ce que vous pensez réellement ne vous pose plus aucun soucis.

Je vous offre ici quelques clés pour parvenir à dépasser les étiquettes sociales qui vous limitent dans votre quotidien et apprendre à bien vous connaître.

2. Assumer ses dires et l’impermanence de ses pensées

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Nos pensées ont bel et bien un caractère impermanent. Tous les pratiquants de méditation font ce même constat lors de leur pratique d’observation.

Mais pour en prendre conscience, il n’est pas obligatoire de s’assoir dans la posture, un exemple du quotidien devrait suffire à vous le démontrer : si je vous dis par exemple, que vous venez de gagner un voyage, vous vous mettrez certainement à rêver, le sourire aux lèvres. Si, l’instant d’après, je vous annonce qu’il s’agissait d’une blague, vous vous mettrez probablement à maugréer de mécontentement.

Nos réactions ainsi que nos émotions sont le résultat de nos pensées. Pour pouvoir assumer votre discours, il faut au préalable prendre conscience que vos pensées évoluent sans cesse en fonction de paramètres, telles que de nouvelles informations rentrantes.

En ayant conscience de cette loi universelle d’impermanence appliquée à la communication, vous pouvez davantage assumer votre évolution constante et vos inévitables changements d’opinion.

Hé oui ! Vous avez le droit de changer d’idées et de ne pas toujours paraître cohérent pour vos interlocuteurs. Il vous suffit simplement d’expliquer le pourquoi de cette incohérence de surface , qui n’est autre que le cheminement normal d’une personne qui évolue.

C’est en posant sur le monde un regard ouvert et – autant que possible – dénué de préjugés, que l’on comprend qu’aucune réalité n’est figée. On prend alors conscience de l’impermanence de tout ce qui est, et notre pensée ne cesse de prendre de nouvelles formes.

Assumer ses propos et l’évolution de ses pensées auprès de ses différentes sphères sociales est parfois compliqué. Nos relations aux autres sont généralement très codifiées : nous portons les étiquettes du père, de l’enfant, du conjoint dans le privé mais aussi celles du professionnelle  et du sociale.

Chacun attend de nous une manière différente de nous comporter. Cette catégorisation nous limite dans nos interactions avec les autres car nous pensons devoir agir et penser en adéquation avec ce que les autres attendent de nous.

Nous “devons” répondre à l’étiquette sous laquelle les autres nous perçoivent. Que c’est fatigant n’est-ce-pas de s’adapter au désir des autres ? alors qu’il serait beaucoup plus simple d’être ce que nous sommes et de l’assumer.

Etre et changer,  mais pas pour les mauvaises raisons. Pas en fonction du désir des autres mais parce que vous intégrez de nouvelles informations liées à des interactions extérieures et des apprentissages.

Nos entourages ont une idée souvent figée de ce que nous sommes. Ils ont une représentation mentale à laquelle ils peuvent se référer sans réfléchir lorsqu’ils pensent à nous.

Cette image de nous – qui varie en fonction de celui qui nous regarde- est l’addition des deux éléments suivants : notre étiquette sociale et notre “personnalité”.

Cette catégorisation est bien normale, puisque le mental a besoin de ranger chaque élément dont il a connaissance pour se faire une représentation du monde qui a du sens pour lui-même. Chacun fait donc cet exercice avec chacune de ses connaissances : “Michel, cuisinier, sympa.” “Annie, prof de sport, rigolote.”

En revanche, nous savons que nous ne nous limitons pas à une étiquette sociale et à une personnalité. Je vous propose de tenter l’expérience en demandant à un collègue, par exemple, de vous décrire. Je suis prêt à parier que vous serez étonné.e de sa réponse, car vous savez être beaucoup plus que la description que cette personne donnera de vous ! La carte ne définit pas la totalité du territoire.

3. Assumer ce que l’on est | Faut-il nécessairement avoir des opinions tranchées ?

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Les étiquettes que nous transportons avec nous nous empêchent pour la plupart de nous assumer en toutes circonstances.

Prenez cet exemple : vos amis vous perçoivent comme une personne positive et pleine de vie. Une personne leur rapporte vous avoir entendu dire “Je vois tout en noir, je suis déprimé”. Que penseront vos amis ? Très certainement : “il ne dirait jamais une chose pareille !”. Cela ne correspondrait tout simplement pas au schéma qu’ils ont de vous et qui, d’une certaine manière, les rassure.

Prendre du recul sur cette réalité ne vous donne-t-il pas envie de sortir du carcan de ces étiquettes qui vous enferment dans ce jeu de masque ?

En assumant votre impermanence et en la vivant sans retenue, vous vous offrez la liberté de ne pas avoir d’image fixe aux yeux des autres, de changer d’opinion et même parfois de ne pas avoir d’opinion du tout !

Afin que nous puissions coller à l’image qu’ils ont de nous, nos entourages préfèrent généralement que nous prenions position sur chaque sujet et, surtout, que nous les conservions. Pourtant, nous ne sommes pas forcément concernés par tout ce qui se passe.

Avoir des opinions est normal mais ne pas en avoir systématiquement l’est tout autant. Attention cependant à ne pas tomber dans une neutralité à tout épreuve.

Il est légitime de se sentir interpellés par certains sujets et de ne pas avoir d’opinion sur d’autres. Dans tous les cas, il est nécessaire d’assumer ces positions si celles-ci nous semblent fondées.

L’important étant de prendre conscience que nos avis ne sont que la somme de nos réflexions à un moment présent et qu’elles sont relatives à notre histoire.

Ne jamais oublier non plus de rester ouvert aux idées des autres et ne pas penser que nous détenons la vérité car bien sûr celle-ci est subjective. Soyons nous même dans notre expression mais n’oublions pas d’être tolérant envers les autres.

4. Assumer ses dires | Miser sur la bienveillance

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Assumer ses propos ne signifie pas qu’il faille dire tout ce que nous avons en tête, à tout va. Cela va de soi : dans certains contextes, il convient de prendre du recul sur la situation dans laquelle nous nous trouvons pour éviter que nos propos ne blessent ou ne choquent inutilement. Ceci relève plus du bon sens que de l’honnêteté.

Assumer ses dires avec bienveillance n’est pas un acte d’arrogance, mais bien une preuve d’adéquation avec ses propres pensées, mais aussi de sensibilité à la réalité de ceux qui nous entourent.

Comme l’enseigne la philosophie bouddhiste, pratiquer la “parole impeccable” est un gage de communication bienveillante. Si telle est votre approche de la communication, alors vous pouvez assumer ce que vous pensez sans crainte. Voilà le vrai secret d’une communication positive qui ne fera jamais place à des regrets ou à la honte.

Bien sûr, avoir une communication bienveillante à tout épreuve n’est pas toujours facile, surtout lorsque nous sommes enlisés dans des émotions fortes. Cependant, cela s’apprend et se travaille. Au quotidien, les deux voies royales vers une communication assumée et bienveillante sont les suivantes :

  1. L’application du filtre de la parole impeccable. Avant de parler, demandez-vous : ce que je veux dire est-il utile, bienveillant et respectueux ?
  2. La pratique de la méditation laïque, assise et silencieuse. Celle-ci vous permettra, avec le temps, de prendre du recul sur votre propre histoire et sur les filtres que vous appliquez à votre communication avec les autres.

5. Améliorer sa communication | Miser sur l’ouverture et la tolérance

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Pour construire des échanges positifs, il faut adopter une posture d’ouverture et de tolérance.

Lorsque nous comprenons que chaque ego est le fruit de sa propre histoire et applique une vision du monde subjective, nous nous ouvrons à une meilleure compréhension des différences d’idées. Il devient alors beaucoup plus facile de lâcher-prise sur ce qui pourrait dégénérer en conflit d’opinions.

Prenons un exemple pour illustrer ceci. Vous décidez de quitter votre emploi et de rendre votre appartement pour faire le tour du monde. Vous en discutez avec vos amis et votre famille et tous essaient de vous dissuader de quitter votre emploi.

Ils sont dans l’incompréhension la plus totale et évoquent l’incertitude de votre futur au retour de votre folle aventure. Certains se fâchent même contre vous.

De votre côté, vous êtes serein avec votre décision, vous avez besoin de faire de nouvelles découvertes et d’entamer une nouvelle approche de votre existence. Pourquoi votre entourage réagit-il ainsi, selon vous ?

Au-delà d’une réaction liée à l’amour qu’ils ont pour vous, il y a leur propre histoire. Il y a de fortes chances pour que depuis l’enfance, ils aient intégré l’idée que le plus important était d’avoir un bon emploi, une maison et de fonder une famille. À leurs yeux, l’inverse est synonyme de catastrophe sociale.

De votre côté, vous avez toujours rêvé de découvrir le monde et depuis l’enfance, vous caressez l’idée que la vie est plus grande qu’un emploi fixe et qu’une existence toute tracée d’avance.

Il suffit donc de prendre du recul sur la réalité de chacun pour se rendre compte que chaque individu, sans exception, ne fait qu’agir et réagir en fonction de sa propre histoire et de ses propres croyances. En intégrant cette réalité, vous ouvrez la porte à la tolérance pour l’opinion de l’autre. Ainsi, vous ne jugez plus et faites place à l’écoute véritable.

Si le concept de vacuité vous est familier, vous comprenez qu’il n’existe pas de vérité fondamentale. Il faut donc accueillir sa propre impermanence ainsi que celle de ceux qui nous entourent.

Comme je l’ai souligné auparavant, c’est en commençant par assumer ce que vous êtes que vous ouvrez la porte. Aux autres ensuite, d’en faire de même.

Et ne vous méprenez pas : l’idée n’est pas de se défaire de tout schéma social, car ceux-ci sont aussi inévitables qu’utiles. Mais en invitant plus de souplesse dans votre rapport aux autres, vous vous donnez l’espace nécessaire pour assumer ce que vous êtes aujourd’hui, libérer votre potentiel, gagner en confiance et accueillir sans crainte ce que vous serez demain tout en réussissant à accepter votre passé.

Bonne réflexion et si cet article vous aide à vous vivre mieux et à avoir une meilleure confiance en vous, merci de me le faire savoir dans les commentaires en-dessous. Au plaisir de lire vos expériences de vie.

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1 Commentaire
  1. Page d'écriture

    Bonsoir,
    J’ai beaucoup apprécié le passage sur l’ouverture et la tolérance. Il est très difficile pour moi de lâcher prise sur tous nos schémas acquis au fil du temps… J’ai pourtant été moi-même victime du même genre de réflexions lorsque j’ai à deux reprises voulu changer le cours de ma vie. J’ai quand même continué sur le chemin que j’avais choisi, avec peine et difficultés. Tout est peu à peu rentré dans l’ordre, mais il en reste tout de même une sorte de sentiment de culpabilité de s’être écarté du chemin tracé.. J’ai très certainement provoqué la même situation chez d’autres en leur imposant mes schémas ??? une réflexion s’impose…
    Merci en tout cas pour ces commentaires dans lesquels chacun se retrouve. A bientôt. Françoise.

    Réponse
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