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Retraite de meditation | récit d’une expérience vécue (part 2)

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De plus en plus de personnes se penchent sur la question d’entreprendre une retraite de meditation. Si vous êtes de ceux-là, lisez le deuxième épisode du récit de Leslie, qui a vécu cette expérience dans un centre bouddhiste en Inde. Vous y apprendrez comment s’organise une retraite silencieuse. Il s’agit bien sûr d’un récit personnel, qui porte un regard sur les coulisses d’une telle aventure.

L’organisation d’une retraite de meditation

Vous souvenez-vous de ma consternation face à l’impossibilité de faire une retraite de meditation en Inde, dans le premier épisode de cette série ? Si vous ne l’avez pas encore lu, c’est par ici : vivre une retraite spirituelle – témoignage (part 1)

Après une telle déception, plus de doute : je dois faire cette retraite. Je m’inscris donc immédiatement à la prochaine session. Bingo ! Il reste de la place. Enfin, je peux me préparer à ce périple au creux de mon être.

Nous y voilà. De nouveau face à ce grand portail, je frissonne : quelle étrange sensation que celle de s’imposer de ne plus quitter un lieu pour faire un grand voyage. Car voilà : pendant toute la durée de la retraite, on ne sort pas de Tushita. Pas même pour prendre un thé que sert la roulotte garée juste devant le centre. Bien sûr, chacun est libre de ses actes et peut abandonner l’expérience à tout moment, s’il juge que celle-ci ne lui convient pas.

Entrée dojo

Je découvre les lieux, en commençant par la salle à manger où trois bénévoles attendent les nouveaux participants. À la première table, on m’assigne un dortoir. Ceux-ci sont unisexes et plus ou moins grands. Il existe aussi des chambres individuelles, réservées en priorité aux personnes plus âgées. À cette même table, on m’attribue une tâche, aussi appelée Yoga karma job. Chaque participant se voit attribuer une tâche, qui restera la même lors de toute la retraite. C’est une façon de participer à la vie commune. Pour ma part, je suis consignée au balayage de certains espaces extérieurs, bien déterminés. Il est attendu de moi que j’effectue cette corvée tous les jours, à raison de 20 minutes par jour, au moment qui me convient le mieux.

À la seconde table, on collecte ma participation financière. Le centre ne demande que le strict minimum permettant le bon déroulement du séjour. Tous les repas, les cours et le lit sont inclus dans ce montant. Ce dernier est – un peu – plus élevé pour les petits dortoirs et les chambres individuelles. Puisque je dormirai dans un grand dortoir (12 lits), ma participation est de 6 000 roupies, soit environ 73 euros pour les dix jours.

Enfin, je passe à la troisième table. C’est à celle-ci que je me défais de mon monde virtuel. Il est absolument nécessaire de nous débarrasser de nos téléphones portables et de tout autre objet électronique avant d’entamer la retraite. Un coffre sécurisé est prévu à cet effet. Il serait vraiment dommage de gâcher les acquis de ce voyage méditatif en échangeant avec l’extérieur. La retraite se passe ici, un point c’est tout. Les livres qui ne traitent pas de bouddhisme aussi sont relégués dans la boîte.

Premiers pas d’une retraite silencieuse

Ça y est. Délestée des objets inutiles à une retraite de meditation, je me dirige vers ma chambre. J’ai pris soin de louer une énorme couverture au centre. On est fin avril, il fait bon, mais Tushita se trouve à plus de 2 000 mètres d’altitude. La température peut changer radicalement en un claquement de doigts. C’est donc chargée comme une mule que je prends connaissance de mes quartiers. Je salue les personnes que je croise : jusqu’à ce soir, le silence n’est pas encore imposé.

Toujours prompte à rencontrer des gens, je discute tout de suite avec une jeune femme allemande. Nous échangeons nos impressions pré-retraite tout en sachant que dans quelques heures, nous ne pourrons plus nous parler. L’après-midi file et déjà, c’est l’heure du repas du soir. Les repas sont végétariens, sous forme de buffet. Chacun se sert, se rencontre, saisit ces instants pour raconter qui il est. On sent une excitation commune, un mélange d’appréhension et de joie d’être là. Certains ont traversé la planète pour vivre cette retraite de meditation aux pieds de l’Himalaya.

Silence

C’est l’heure : les derniers rires résonnent et disparaissent. Tout le monde se tait à la demande du personnel qui encadre la retraite. Après le repas, nous avons rendez-vous dans la grande salle de méditation – le dojo – pour une introduction au séjour qui nous attend. La salle, très colorée, est superbe et invite au calme. Il y a quelque chose de bienveillant dans l’air, dans ces murs.

Assis en tailleur sur nos coussins de méditation, nous rencontrons notre professeure, vénérable Dorma. C’est le nom qui lui est donné dans ses fonctions de nonne bouddhiste. Elle est américaine, frêle et rigolote. Elle étudie le dharma, soit l’enseignement de Bouddha, depuis 12 ans. Avant, elle avait une vie classique, des petits boulots, un amoureux. Elle n’est absolument pas coupée du monde, au contraire. En riant, elle avoue adorer son Iphone, qu’elle utilise à bon escient : en ne téléchargeant que du contenu qui l’aide dans son parcours. Pour moi, ce sont ces contrastes qui la rendent intéressante : elle a connu une vie moderne et aujourd’hui, son quotidien est centré sur sa spiritualité. Son bagage est fait des deux, ce qui représente à mes yeux une véritable force pour comprendre l’humain et le monde qui nous entoure.

Créer sa bulle de silence

L’introduction terminée, nous faisons une première méditation. Elle m’est un peu pénible, la journée a été longue. J’apprécie ne pas avoir à parler avec toutes ces personnes qui m’entourent – nous sommes environ 80 participants – je veux prendre le temps d’intégrer ce que je viens d’entendre. 

Lorsque nous nous rendons à nos chambres, je réalise enfin l’intéressant contraste auquel nous serons confrontés. Dans mon dortoir nous sommes douze femmes, personne ne se connaît. Pendant dix jours, nous devrons partager ce petit espace sans pouvoir échanger une seule parole. C’est évident : ce n’est naturel pour personne. Nous nous croisons, des sourires s’esquissent, mais le mieux est encore d’éviter les regards : nous serions tentées de parler. Tant bien que mal, chacune crée sa bulle.

Temps long

Je suis fébrile. Vais-je trouver le temps long ? Serais-je capable de tirer quelque chose d’aussi profond que je le souhaite de cette expérience ? Je m’endors d’un sommeil agité.

Demain, ça commence pour de vrai.

Envie de savoir ce qu’il se passe ensuite ? J’espère, puisque c’est là que nous entrerons dans le vif du sujet. Faire une retraite de meditation, c’est bien souvent accepter de se confronter à un éventail d’émotions. Je vous en parle sans filtre dans la suite de l’aventure. On se retrouve au prochain épisode !

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2 Commentaires
  1. Stella

    Merci pour ce récit si passionnant, ça donne vraiment envie de lire la suite!

    Réponse
    • Christophe Lorreyte

      Alors, à très bientôt pour la suite de cette expérience partagée…

      Réponse
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