Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter un article écrit par Aurélie du blog http://monenfantadupotentiel.
J’ai rencontré la méditation en 2009. Le plus difficile, c’était de demeurer assise. Atteinte d’une spondylarthrite ankylosante, cette maladie inflammatoire chronique rongeait les os de ma colonne vertébrale depuis quelques années déjà. Je n’avais pas encore 30 ans mais j’avais déjà vécu l’expérience de la vieillesse.
Guérir par la méditation | Dompter la maladie
Je marchais péniblement, avec l’aide d’une canne, d’une minerve et d’une ceinture lombaire. Mon corps de jeune femme s’était desséché jusqu’à laisser apparaître les os pointant sous la peau. Mes traitements étaient si lourds que mon intestin était criblé de trous. La morphine qu’on me prescrivait continuellement me maintenait dans une position de dépendance telle que je ne parvenais plus à savoir si elle me servait à lutter contre la douleur ou à fuir une réalité insoutenable.
A la librairie, je cherchais un livre qui m’aiderait. Le titre sur lequel je tombai était le message que j’attendais : « L’infini pouvoir de guérison de l’esprit ». Cet ouvrage de Tulku Thondup fut une véritable révélation. Je compris alors combien le pouvoir de notre esprit est illimité et qu’il peut exercer une influence déterminante tant sur notre corps que sur notre esprit.
La maladie et la douleur n’étaient donc pas des bêtes sauvages contre lesquelles j’étais impuissante. Je pouvais apprendre à les dompter. Pour cela, j’allais devoir découvrir comment connaître mon esprit et en devenir véritablement le maître.
Adopter un regard conscient et bienveillant sur moi-même en pratiquant
Quelques mois plus tard, la pratique était devenue une routine quotidienne. Je décidais alors de faire ma première retraite dans un temple bouddhiste tibétain. Le matin était consacré à une pratique collective de méditation, l’après-midi je me rendais à la salle d’étude pleine de livres et de vidéos d’enseignement avec un espace permettant d’alterner l’étude et la pratique méditative. Le soir, je fus autorisée à rejoindre le groupe de méditants confirmés, en me tenant à l’écart, pour une pratique de deux heures.
Je m’étais rendue au temple telle une écorchée de la vie, victime d’un sort qui s’acharnait sur moi. J’avais réussi des études brillantes, entamé une carrière de directrice d’hôpital et reçu déjà quelques honneurs prometteurs. Mais brusquement la terre s’était fendue sous mes pieds et m’aspirait dans un gouffre abyssal. Les médecins m’exhortaient à reconsidérer mes choix de vie, à aménager ma maison de rampes et autres éléments effrayants, à entreprendre une démarche de reconnaissance de mon handicap. Je me souviens surtout de cette phrase qui me fit l’effet d’une guillotine : « cessez de croire que vous pouvez guérir, vous êtes atteinte d’une maladie dégénérative ».
Mon sentiment était mêlé de colère et d’injustice. Mais par la pratique intensive, ma vision des événements de ma vie a radicalement changé. Ma posture de victime a peu à peu été supplantée par une posture de conscience bienveillante de moi-même. En regardant au plus profond de moi, je pris conscience que cette maladie n’était pas un ennemi qui venait m’attaquer.
En réalité, j’avais moi-même créé cette maladie pour me libérer d’une vie que je n’aimais pas. Pire encore, je n’aimais pas ce que j’étais devenue. Je ne m’aimais pas.
La méditation pour être en harmonie avec soi-même
Avant la maladie, je travaillais 12 heures par jour, me fixant des objectifs inatteignables que je poursuivais dans un climat permanent de stress, de culpabilité et de surmenage. Je m’épuisais à tenir le rang : j’avais une immense et belle maison à tenir, une garde-robe de luxe à renouveler sans cesse, des voyages à organiser lors de mes congés, des invitations VIP à honorer. Je menais de front des activités artistiques de survie pour compenser ces devoirs qui m’écrasaient. J’écrivais beaucoup et je donnais des concerts de piano, au prix de nuits de sommeil de plus en plus brèves. J’étais à bout de force.
Mon dos ne parvenait plus à porter toutes les charges que je lui imposais. Ma colonne, pilier de mon âme, s’écroulait. Mes hanches, symbole de ma féminité, s’étaient bloquées au point que je ne pouvais plus marcher. Cette spondylarthrite était en réalité un cri intérieur, presqu’une alliée.
La méditation m’avait permis de comprendre ma maladie. Progressivement, je me mis à tout changer. La maladie devint une véritable compagne de résilience. Chaque nouvelle crise me permettait de comprendre ce qui représentait pour moi une limite, ce qui m’éloignait de mon bien-être, ou plutôt ce qui s’opposait à mon Etre.
Alors que ma guérison n’était plus un objectif, elle me fut offerte comme un miracle. Les crises ont commencé à s’espacer, les douleurs se sont amoindries et je pus peu à peu supprimer tous les traitements que je supportais si mal. Je repris une vie normale mais une vie complètement transformée. J’étais alignée, en accord avec moi-même et je prenais soin de ne pas laisser les contingences sociales influencer mes actes du quotidien.
Devenir parent en pleine conscience
C’est alors qu’un deuxième miracle se produisit : une nouvelle naissance s’annonça dans mon corps à peine ressuscité. Un merveilleux petit garçon, que nous avons choisi de nommer Tristan, se préparait à venir au monde.
Rapidement, je sus que Tristan serait un enfant différent. Il hurlait sans cesse, comme envahi de démons intérieurs, en proie à une détresse permanente que rien ne parvenait à adoucir. Dès l’âge de deux ans, Tristan montrait des lacunes alarmantes de sociabilité. Colérique, intolérant à la frustration, rempli d’agressivité, tour à tour fuyant la relation avec les autres enfants ou au contraire créant des liens fusionnels envahissants, Tristan ne parvenait pas à s’intégrer.
En grandissant, les problèmes se sont intensifiés au point qu’à l’âge de 4 ans il souffrit d’une grave dépression et nous avons dû le retirer du système scolaire et entreprendre une prise en charge par des médecins et des éducateurs spécialisés.
Son diagnostic demeure toujours un mystère à ce jour. Trouble autistique pour certains, précocité révélée pouvant expliquer un comportement atypique pour d’autres, d’aucuns avançant l’hypothèse de troubles de la conduite et de l’émotion. En m’occupant à plein temps de mon enfant et en pratiquant la méditation, je l’ai observé, j’ai appris à parler son langage et à vivre en respectant sa différence. J’ai surtout dû puiser au plus profond de moi-même pour être une maman en pleine conscience, rechercher ma vérité intime, au-delà de tous les préjugés éducatifs, et construire une relation unique avec cet enfant unique. Et j’ai appris plus que je n’avais appris jusqu’à présent.
Sa sensibilité exacerbée, son intelligence surprenante, sa volonté de ne se conformer à aucune autre règle que celle dictée par son cœur m’ont interrogées au plus profond de moi-même. C’était comme si ses troubles lui permettaient de se protéger de tous les éléments extérieurs qui modifient habituellement notre être. Il était libre, exprimant ses émotions sans aucune censure, totalement ignorant des habiletés sociales, refusant les apprentissages mais cultivant un savoir stupéfiant dans ses domaines obsessionnels.
La volonté de réveiller le potentiel intérieur de chaque enfant
En réalisant le potentiel exceptionnel de Tristan, j’ai surtout pris conscience du potentiel illimité de tous les enfants. J’ai pu réaliser combien l’enfance est un état de grâce dans lequel notre être véritable, notre paix fondamentale et notre capacité d’émerveillement sont accessibles comme jamais par la suite.
J’ai découvert le sens véritable de mon existence : contribuer à aider chacun à vivre en étant aligné. Je me suis mise à créer des supports afin de permettre à l’enfant de se connaître véritablement, d’apprendre à comprendre les autres et à observer le monde qui l’entoure. Et je partage mes découvertes, mes expériences et les outils que je réalise sur mon blog. En cultivant son être profond, en progressant intérieurement, en grandissant dans un souci de conscience individuelle et collective, l’enfant peut devenir un adulte accompli.
Je poursuis le rêve qu’un jour les enfants puissent grandir en étant intimement connectés à leur être profond pour que l’adulte de demain soit un être épanoui. Je souhaite les accompagner pour qu’ils construisent une vie qui leur correspond et qui donne du sens à leur existence, et qu’ils parcourent leur propre chemin en sérénité et en confiance. (lire article L’avenir de la méditation). Je rejette l’idée qu’il faille vivre un événement traumatique, qu’il s’agisse d’un deuil, d’une maladie ou d’un chagrin sentimental, pour enfin se trouver.
Mon idéal serait un monde où chacun puisse s’accomplir pleinement, réaliser ses rêves et trouver sa propre voie.
Récit très poignant, une belle leçon de vie qui nous donne qu’une envie : méditer.
Merci.
Je te remercie Gabriel pour ce commentaire qui me touche beaucoup. Je te souhaite plein de merveilleuses découvertes au fur et à mesure de tes méditations mais surtout de parvenir à installer durablement un sentiment profond de paix intérieure, d’amour et de compassion. Pour ma part, je me considère au début d’un long chemin; mais comme le chemin compte plus que l’arrivée, je suis ravie ! Bonne continuation à toi !
Tu as raison Gabriel, méditons, méditons !
Great…. envie d’ apprendre – démarrer la méditation.
Le témoignage est bouleversant
Mais oui, la pratique de la méditation développe de grandes vertus ! Lancez-vous !
Bonjour j’ai lu vos témoignages et textes ci dessus et c’est très intéressant je trouve que la méditation peut fonctionner;elle a aider des centaines de personnes;pour moi c’est cette méthode qui a fonctionner quand jetait au plus bas
jérémy
Merci pour ce magnifique témoignage, qui repond à ma question de puis je mediter en étant atteinte d une polyarthrite rhumatoide…? Et je découvre que oui je peux, et pourquoi peut etre de ma santé ? Et que je pourrai mediter et ne plus prendre ces médicaments qui me détruisent… Car en 2 ans je ne suis plus que l ombre de moi meme. En plus suivi d un commentaire sur les enfants et ça tombe bien car le caractère decrit correspond à ma petite fille de 19 mois…. Merci beaucoup de me redonner l espoir pour moi même et vis à vis de ma petite fille 🙏
Quel bonheur de recevoir votre message ! Merci de ce retour et à bientôt
Bonjour,
Depuis plusieurs années je pratique la méditation guérison en me focalisant sur certains problemes physiques particuliers. Personne très intéréssée par la spiritualité, j’ai rencontré des soucis de santé divers pour lesquels les médecins prétendaient qu’il n’existait aucune solution, voire dans certains cas que je n’avais pas de problème et que c’était dans ma tête (je ne m’étendrai pas sur le sujet…)
Bref en désepoir de cause j’ai commencé des séances de méditation en me focalisant sur les zones à probleme (oreille, région du coeur) et à ma grande surprise j’ai senti un effet très bénéfique et guérisseur.J’étais moi même étonné des résultats obtenus, notamment sur un acouphène violent depuis quelques années qui me torturait. Après une séance très simple ou je ressentais la zone à l’inspiration, et relâchai la douleur à l’expiration, pendant plusieurs heures, j’ai senti un filet d’air chaud s’échapper de mon oreille et un petit craquement doux. dans les jours qui ont suivi mon acouphène s’est nettement amélioré ainsi que ma sensibilité au bruit.
Depuis je pratique des séances un peu longues dans ce style, et j’obtiens toujours un résultat, mais pour obtenir une véritable guérison j’ai l’impression qu’il faut de très nombreuses séances et un style de vie adapté.
Si il se trouve des gens pour échanger avec moi sur le sujet, n’hésitez pas à me contacter, j’envisage d’écrire un livre sur le sujet.
Crdt
Bonjour, je comprends que cet article vous ait intéressé.
Et si vous souhaitez aller au-delà des symptômes, je vous recommande une méditation plus profonde et sans but.
Très intéressant tout ce que j’ai pu lire. Mon amie (Christelle) à essayer la méditation pour guérir, elle m’a dit que ça marche vraiment, elle m’a conseillé de faire de même et le verdict c’est incroyable. Merci à tous. bonne continuation
MERCI à Aurélie pour ce témoignage touchant et à toutes les personnes ci-dessus. Cela donne beaucoup d’espoir, de joie pour les personnes souffrant. MERCI, merci. Cela donne envie de continuer, à méditer…méditer… encore et encore. La méditation est l’avenir de l’homme..
Je n’aurais pas pu dire mieux ! Merci Pascale
Votre témoignage est pour moi comme un phare indiquant la direction à suivre
Quand votre objectif n’a plus été de guérir mais bien de devenir de plus en plus alignée, alors vous êtes devenue une alchimiste de votre conscience , transformant le plomb en or, la maladie en réalisation lumineuse de votre être. Ensuite, vous avez utilisé cette force pour aider votre enfant qui en même temps vous poussait à évoluer! Pour moi, vous êtes une heroine de la Conscience. Votre exemple m’enseigne la priorité radicale à effectuer chaque jour dans ma vie aujourd’hui, clouée sur un lit d’hôpital je. Merci vivement Aurélie!