Je me suis aperçu que, depuis quelque temps, de plus en plus de personnes se laissaient aller facilement à exprimer leur colère.
Comme si autour de nous un virus de la colère se propageait. Comme si, dès la moindre contrariété, il devenait normal de s’emporter et de tout envoyer valser.
Comme si notre monde venait d’accoucher de jeunes enfants capricieux, ne supportant plus la moindre contrariété, opposition, frustration ou injustice. Car ce sont les causes les plus fréquentes qui nous font monter dans les tours et craquer.
Regardons de plus près les dangers de la colère.
1. Colère : constat
Notre égo s’est renforcé et a chassé la patience, la bienveillance et le respect que nous avions envers les autres.
Nous sommes clairement aujourd’hui plus égoïstes et, par ce fait, nous nous opposons davantage aux autres.
Vous rajoutez à cela un climat de stress et nous avons alors le parfait terrain propice à cette montée du yang du foie qui est, en MTC, un des syndromes de la colère que je diagnostique souvent dans mon cabinet.
Alors que faire pour se soigner rapidement de ce désagréable sentiment qui nous fait sortir hors de nous et nous pompe une énergie considérable ?
Car imaginez un peu la somme d’énergie phénoménale qu’il vous faut générer pour soutenir une colère. C’est colossal !
Employée autrement, cette énergie vous permettrait de réaliser ce que souvent vous n’avez plus la force d’accomplir.
2. Les dangers de la colère | Prise de conscience
« Plus on est à même de respecter et d’accepter le moment présent, plus on est libéré de la douleur, de la souffrance et du mental », Eckhart Tollé
Premièrement, prenez conscience du fait que la colère ne libère pas mais vous empoisonne.
Observez-vous après une grosse colère, vous êtes abattu, fatigué, déconcentré, avec en prime un sentiment de culpabilité car vous êtes souvent allé trop loin.
De plus, si vous réfléchissez, vous verrez que rien ne justifie l’expression violente de la colère, rien ne justifie d’être hors de vous et de commettre l’irréparable.
La colère est une violence que vous infligez aux autres mais aussi à vous-même car vous subissez cette violence physiquement lorsque vous vous laissez aller à ces vents internes.
Pour certaines personnes, cela devient même une manière de vivre, un symptôme chronique, un trait de personnalité qui les détruit et qui, à court terme, leur sert à dominer les autres, à les soumettre, à susciter une forme de crainte qui leur donne du pouvoir.
Ces accros à la colère ne s’arrêtent que lorsqu’ils commettent l’irréparable ou lorsqu’ils souffrent trop de l’isolement que cette violence suscite...pour faire simple, lorsqu’ils ont blessé, tué ou que leurs proches ont tourné les talons vers la sortie.
Il ne faut surtout pas banaliser et minimiser la colère car elle est extrêmement dangereuse.
3. Mon expérience, ma prise de conscience face à la colère
Pour ma part, ma colère s’est arrêtée lorsque j’ai pris conscience que j’avais le pouvoir de changer le monde et non de le subir, lorsque j’ai compris que mes actions influençaient ma vie.
Ne me sentant plus frustré ou empêché, je suis devenu plus cool, je n’avais plus besoin de reprendre à tout prix le contrôle de situations qui semblaient m’échapper.
Abandonnant le pouvoir, je suis parvenu à davantage d’amour et pouvait ainsi faire passer mes idées avec calme et sérénité.
4. Désamorcer la colère | Se libérer de la colère
Deuxièmement, après cette prise de conscience incontournable, il est plutôt facile de désamorcer les manifestations de cette colère.
Commencez par les situations qui vous mettent systématiquement en colère car elles seront faciles à repérer.
Dès que vous remarquez les sensations désagréables monter en vous, prenez de la distance avec elles.
Ne cherchez pas à aller contre, observez simplement. Puis donnez une réponse autre que de la colère.
Vous avez à portée de main un catalogue d’émotions infini autre que la colère donc servez-vous, arrêtez de tourner sur le même disque rayé.
Soyez créatif, devenez moins prévisible, moins coléreux, vous deviendrez plus heureux. Vous pourrez en finir avec la colère.
5. Histoire Zen pour en finir avec la colère
Pour finir, une petite histoire sur la prise de conscience :
Un samouraï très fougueux va rencontrer un maître qui lui a été conseillé et lui demande :
« Qu’est-ce que l’enfer et qu’est-ce que le paradis ? »
Le maître le regarde et lui répond :
« C’est une question idiote qui ne peut être pensée et posée que par un sombre abruti, sans honneur et sans talent »
Le samouraï furieux et en colère fait jaillir la lame de son katana hors de son étui et la brandit au-dessus de la tête du maître qui lui dit :
« A cet instant précis se trouve l’enfer »
Le samouraï s’arrête net et rengaine son sabre dans son fourreau et le maître de nouveau lui parle et lui dit :
« Ici et maintenant se trouve le paradis »
Je vous laisse méditer sur ces quelques mots pour en finir avec la colère.
Vos commentaires et/ou questions (sous cet article) sont vraiment appréciés et je souhaite vivement une interaction avec vous, donc n’hésitez pas, que vous soyez d’accord ou non !
Bonsoir,
cet article tombe à pic : une des « bonnes résolutions » de mon année 2018 est de diminuer de façon drastique le nombre de fois où je râle, et où je m’énerve et me met en colère. Cela m’a causé quelques tords au niveau professionnel, et à certainement contribué au manque de confiance en soi de ma fille, qui a peur de faire, car peur de se faire gronder par papa… Et pourtant, mon entourage trouve que j’ai déjà vachement Progressé sur ce point, notamment depuis que je fais le Miracle Morning.
Prendre de la distance avec ses émotions, mettre d’autres mots pour tordre les émotions et les transformer, ce sont des méthodes que j’applique, mais très souvent (c’est pas tous les jours non plus hein), je me laisse rapidement submerger, et perd le contrôle.
Suite à vos conseils, je vais essayé de noter les moments où ça m’arrive, pour cibler les facteurs, et trouver une façon d’anticiper les montées de stress possible pour mieux les éviter.
Excellente soirée !
Salut à toi Guillaume et merci pour l’intérêt que tu portes à cet article. C’est toujours un grand bonheur lorsque mon expérience enrichit une autre personne.
Et n’oublie jamais que, dans chaque sage, il y a toujours un grand guerrier à la base.
La colère n’est que l’expression de la limite de notre contrôle sur le monde.
Amicalement