Comment se sortir au plus vite d’une situation qui ne vous convient pas et dans laquelle vous êtes engagé ?
La mécanique d’engagement
Pour commencer, vous devez comprendre le fonctionnement de l’engagement.
L’engagement financier
Prenons un exemple : j’achète une voiture d’occasion 4 000 euros. Quinze jours plus tard les freins tombent en panne, je fais réparer, je paye la facture et je roule de nouveau, tranquille, pendant les deux mois suivants. Puis, une nouvelle panne ! Je fais réparer et je paye encore.
Bilan de l’opération : j’ai payé ma voiture d’occasion 7 000 euros et je ne la conduis que depuis deux mois. Je réfléchis et me dis, qu’au vu de mes investissements, je ne dois pas la vendre sinon je perdrai de l’argent.
Me voici avec une voiture que j’ai surpayée et en laquelle je n’ai aucune confiance. A chaque kilomètre je tremble de peur de nouveau tomber en panne. Et pourtant je persiste à la garder.
Pourquoi je ne sors pas de ce piège financier qui ne m’apporte aucune satisfaction ?
Eh bien, simplement parce que je suis engagé financièrement.
On préfère souvent continuer plutôt que d’admettre son erreur et de changer d’orientation. On rationalise en se disant : « Je ne vais pas vendre ma voiture, j’ai déjà trop investi. De plus, maintenant elle devrait rouler sans panne puisque réparée. »
Ça vous parle, cette voix que vous entendez dans votre tête ?
Dans le jargon psy, cette forme de pensée se nomme « rationalisation secondaire ». Vous vous cherchez de bonnes raisons qui, au bout du compte, n’en sont pas.
Quelle serait alors l’attitude juste à adopter dans cette situation ?
Vous devriez arrêter au plus vite l’hémorragie, c’est-à-dire revendre la voiture et surtout ne pas réinvestir si vous êtes de nouveau confronté à une nouvelle panne, au risque de perdre votre l’argent et de rester insatisfait. Voilà la réaction saine à adopter.
Vous retrouverez tous les jours cette mécanique d’engagement qui vous paralyse dans vos jugements, qu’il s’agisse d’’une relation avec une personne avec qui cela ne va plus ou d’une situation matérielle comme nous venons de le voir.
« Il faut savoir se couper un bras plutôt que de perdre la vie. »
Prenons un autre exemple : Vous achetez des places de concert. Le jour J vous êtes déçu. L’acoustique est nulle et vous vous ennuyez fortement. Eh bien, partez, n’attendez pas la fin du concert. Sous prétexte d’avoir investi une certaine somme dans un billet de spectacle, la plupart d’entre nous, restent collés à leur siège et persistent à s’imposer l’ennui.
Eh oui, simplement parce que l’argent engage.
L’engagement affectif
Etudions maintenant une situation plus sérieuse. Vous entretenez une relation avec une personne que vous avez beaucoup aimée. Mais aujourd’hui, celle-ci a orienté sa vie autrement. Vous divergez sur bien des points et vous êtes désormais dans une relation où vous avez davantage de déplaisir que de plaisir. Eh bien ! N’hésitez pas arrêter de perdre votre temps et n’abimez pas vos beaux souvenirs. Envisagez l’avenir sans cette relation.
Il s’agit d’engagement affectif. Vous avez auparavant investi de l’affection et c’est pour cette raison que vous avez des difficultés à rompre avec cette situation qui ne vous apporte plus le plaisir d’antan.
Ici, c’est l’affectif qui engage.
Il est difficile pour la plupart d’entre nous de prendre des décisions allant à l’encontre de nos engagements passés car nous n’aimons pas remettre nos choix en question. Faire le deuil d’une situation nous est souvent pénible. Nous persistons souvent longtemps dans des situations insatisfaisantes et cela nous empêche fréquemment d’évoluer et d’être pleinement heureux.
En résumé :
Que vous soyez engagé affectivement ou matériellement, si vous êtes dans une situation qui ne vous convient pas, et cela depuis longtemps, n’hésitez plus : coupez l’engagement et avancez vers une situation nouvelle.
Soyez libre, ne persistez pas dans votre erreur. Courage ! Regardez les situations avec clarté et sincérité et admettez que vous vous êtes trompés.
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