Introduction
Nous sommes aujourd’hui en France confrontés à une modification du paysage médical et « paramédical ».
Dans nos campagnes, nous assistons à un dépeuplement de médecins formés de manière « conventionnelle ».
Les généralistes à la retraite ne sont pas tous remplacés, ce qui surchargent ces professionnels de la santé qui ne peuvent faire face à de nouveaux patients.
Les spécialistes voient leur planning complet sur plusieurs mois voire sur plus d’un an pour certains.
Les urgences des hôpitaux ne désengorgent plus. C’est le constat d’une désertification de nos campagnes françaises par cette médecine occidentale.
Il devient de plus en plus difficile de soigner les autres.
Mais voilà, ce constat sociologique ne reste pas cantonné au matériel. Il engendre malheureusement de nouvelles souffrances.
Celles des médecins qui, surchargés, développent des burn-out, des dépressions et celles des patients qui attendent avec des délais de plus en plus surréalistes que leurs souffrances et leurs symptômes soient pris en charge.
Tous font de leur mieux et, même si le système médical Français reste encore l’un des meilleurs au monde, il est légitime de se demander s’il le restera dans un futur proche.
D’un autre coté, en réaction à de plus en plus de demandes de personnes en souffrance, nous assistons à une nette progression des soignants du « paramédical ».
De nombreuses personnes se forment à la naturopathie, à l’hypnose, à la sophrologie, à l’énergétique et à toutes sortes de méthodes en faveur de l’amélioration de la santé humaine.
Au vu de ces changements significatifs dans le paysage de la santé (diminution du nombre de médecins en médecine dite « conventionnelle », augmentation du nombre de praticiens dans le paramédical), il m’a semblé intéressant de réfléchir sur les qualités techniques et humaines qu’un patient est en droit d’attendre d’un soignant quel qu’il soit.
Car l’intéressé est davantage celui qui souffre.
Les qualités qu’un soignant doit acquérir et conserver afin d’exercer au mieux
a. L’amour des autres
La première qualité qui me parait incontournable lorsque l’on s’engage à soigner les autres et à prendre en charge la souffrance et les maux d’une personne, et ce, avant tout début d’étude technique et fondamentale, c’est l’amour de l’humain.
Même si cela parait être une évidence, il est essentiel de le préciser avec insistance.
Se comporter envers un patient comme s’il s’agissait d’une pièce mécanique dénuée d’émotions, qu’on agisse ainsi par manque de temps, de patience, par fatigue ou pire par habitude ou simplement et tout bonnement parce qu’on n’y croit plus, n’est pas acceptable.
L’amour de l’autre et l’envie d’améliorer son état doit être à l’origine de toutes études. Elle est la clef de voute sur laquelle tout l’édifice du soignant doit reposer.
Sans elle, le soin devient mécanique et, même si la technique acquise est sans faille, un sentiment d’inaccompli de part et d’autre se dégagera des interventions.
Cultiver l’amour de l’humain, c’est se préserver contre cette lassitude que peuvent éprouver certains soignants à l’écoute répétée des mêmes plaintes.
De nombreux chemins personnels peuvent amener une personne à devenir soignant.
Il est évident que l’on ne désire pas prendre en charge la douleur par hasard.
Certains le veulent pour réparer un passé douloureux (fréquent sur les bancs des premières années en études de psychologie), d’autres le font pour le pouvoir et la notoriété ou encore pour la recherche.
Si tous ne commencent pas ces études par vocation et avec une conscience élevée, tous en revanche, afin de devenir un bon soignant, doivent cultiver l’amour de leur prochain.
Chaque personne rencontrée en cabinet est unique et chaque rencontre avec elle doit la rendre davantage.
Et même si parfois, en tant que soignant, nous constatons des cheminements communs à ses tourments, nous ne devons jamais oublier que, pour le patient en question, la souffrance n’est pas l’abstraction d’un manuel ou d’une étude de cas mais bien une souffrance concrète et souvent centrale dans sa vie.
b. La Formation
Qu’il s’agisse de n’importe quelle méthode, celle-ci ne doit pas s’arrêter à un simple diplôme ou certification, elle doit être continue et l’expérience doit être partagée afin de profiter de toutes les avancées proposées.
En tant que soignant, nous nous devons d’augmenter et préciser nos connaissances afin d’optimiser nos résultats au bénéfice du patient.
Le patient dépose sa confiance en nous. Nous devenons à ses yeux le sujet « supposé savoir ».
Faisons ce qu’il faut pour être à la hauteur de ses attentes.
c. L’écoute
Savoir écouter ne se fait pas seulement avec nos oreilles.
Le corps et les silences parlent et sont autant d’indications qu’un flot de paroles.
Savoir écouter, c’est prendre en compte l’entièreté d’une personne.
Savoir écouter, c’est aussi avoir la capacité de taire son histoire et ainsi de ne réaliser aucune interprétation ou espèce de jugement à ce qui nous est dit.
Nous nous devons d’être totalement présent dans le soin, ouvert, créatif et bienveillant.
Ecouter mille fois mais toujours considérer qu’il s’agit de la première fois est l’attitude d’écoute la plus adéquate pour ne rien laisser passer.
Vous devez créer par votre écoute et ensuite par vos échanges un espace de rencontre où votre égo ne doit que très peu intervenir.
Lorsque l’on pratique régulièrement la méditation, on cultive cet espace beaucoup plus facilement.
La puissance de l’écoute réside dans cet espace.
Si vous vivez l’instant présent, votre concentration vous permettra de mieux cerner la demande de votre patient.
Voici trois pistes de réflexion pour tout ceux qui souhaitent s’engager sur la voie du soin ou qui s’y trouvent déjà.
Le petit truc en plus qui peut faire la différence pour soigner les autres…
La Méditation dans le soin !
Il y a bien longtemps, avant notre monde moderne, les soignants avaient une connaissance moins précise de l’anatomie.
En revanche, ils avaient une démarche plus spirituelle.
La logique scientifique a éliminé tout un pan de connaissances empiriques. Aujourd’hui, le bon sens semble de nouveau frapper à la porte de la science.
Elle redécouvre les bienfaits de certaines pratiques ancestrales et les intègre dans des protocoles de soins.
Voilà, chers lecteurs, il me semblait important de mettre en lumière ceux qui, par leur dévouement, s’engagent à sauver et à soigner les autres.
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires.
Christophe
Oui, étant dans le métier paramédicale depuis 28 ans, j’observe l’arrivée de la technologie dans le soin : Attention qu’elle ne prenne pas la place de l’humain surtout dans un but vénale. Sans rentrer dans les détails, voyer comment en 2021-2022, la peur est entrée dans nos vies, le marcher des médicaments a pris le pouvoir sur le personnel de santé jusqu’à jeter dehors les plus intègres.
Je te rejoins totalement Christophe et en pratiquant la Médecine Chinoise, on a conscience de toucher à l’entièreté de l’être où le moindre détail à sa place.