Pourquoi méditer est une fabuleuse idée ? 

Quels sont les bienfaits de la pratique de méditation ? Pourquoi est-ce une bonne idée de s’asseoir sur un coussin de méditation chaque jour…

Pour une séance de méditation silencieuse, en posture et en contact avec sa respiration ?

Dans l’imaginaire collectif, deux concepts s’opposent : celui de se recentrer et celui de s’ouvrir au monde.

Mais la réalité est bien différente. Alors regardons ces deux concepts de plus près et envolons-nous au-delà des apparences pour tenter de comprendre pourquoi méditer comporte de nombreux avantages.

Vous découvrirez, dans cet article, les surprenants pouvoirs de la méditation laïque sur notre façon de vivre avec nous-même et avec les autres.

La question que vous vous poserez après lecture de cet article sera sûrement : ce pouvoir n’est-il pas en chacun d’entre nous ? Bonne lecture !

1. Qu’apporte la pratique de la méditation ?

Tout d’abord, il est important de comprendre que ne vivre qu’à travers votre ego vous déconnectera du monde.

Eh oui ! Car cet ego, ce « moi, je »…

S’il est votre unique référence, il vous séparera des autres.

Cependant, ne vous y trompez pas, se recentrer en méditation ne signifie pas contempler son nombril.

Bien au contraire, lors d’une séance de méditation, on se recentre sur la posture, la respiration consciente, et on laisse le vagabondage mental se faire librement.

En pratiquant l’exercice de se connecter au calme intérieur et à la puissance qui vit au creux de notre être, au-delà du chaos de l’esprit, nous développons une plus grande sensibilité à ce qui nous entoure.

Et c’est là qu’il est important de bien comprendre ce qu’il se passe réellement dans ce moment vécu en posture sur notre coussin de méditation : 

Il ne s’agit pas là d’un simple exercice de relaxation, comme le serait une pratique de pleine conscience.

Non, cette pratique est bien plus profonde, car à travers l’esprit et la pratique de la méditation nous révélons notre être véritable qui nous libère de l’emprise autoritaire et totalitaire du « Moi, Je ».

Oui, nous nous libérons peu à peu de l’ego, c’est-à-dire de la part de soi qui se place au centre de tout (des envies, des préoccupations, des problèmes, des solutions, etc.).

Alors vous voyez, nous sommes bien loin du repli sur soi que pourrait suggérer le verbe d’action « se recentrer ».

En soi, la pratique méditative est, à chaque fois, un moment idéal pour simplement être, ici et maintenant, et par le fait même, s’ouvrir à tout ce qui est.

Alors maintenant que ces deux concepts sont clarifiés, penchons-nous sur ce qu’apporte la méditation (cet antidote de l’ego), dans notre chemin d’ouverture au monde.

2. Pourquoi méditer : Accepter nos émotions pour mieux appréhender le monde

Nous devons nous rappeler que nous sommes partie intégrante du monde qui nous entoure.

Celui-ci a un impact sur nous, comme nous avons un impact sur lui.

Si ce postulat est facilement vérifiable dans le monde matériel, il peut être plus difficile à appréhender dans celui des émotions.

Pourtant, nous vivons cette interactivité à chaque instant, à chaque respiration.

Prenons l’exemple d’un bébé qui rit. Dans le monde des émotions, une multitude de réactions suivent le simple fait que ce bébé soit en train de rire : son papa s’émeut, son grand frère veut aussi émouvoir son papa, sa maman se sent épanouie, etc.

Ce type d’émotion surgit en nous de manière constante et, bien souvent, sans même que nous en prenions conscience.

Mais voilà ce qu’apporte la pratique méditative : lorsque nous méditons, nous laissons arriver ces sensations et jaillir les émotions sans les refouler.

Nous ne nous y attachons pas, nous laissons passer et nous observons.

Voilà, entre autres, ce qu’apporte la méditation : la capacité de voir ce qui existe.

Et cela, aussi bien sur le plan factuel que sur un plan plus subjectif comme celui des émotions. Et bien sûr, cette capacité s’invite dans notre quotidien, et non pas seulement lors des temps de méditation. 

Bien sûr, les émotions agréables sont souvent plus faciles à accepter que les émotions difficiles. Et pourtant, ce que nous suggèrent ces dernières est tout aussi important.

En méditant, nous apprenons à accepter l’ensemble des émotions qui surgissent en nous et, avec le temps, à les accepter.

Nous développons alors une bienveillance envers les sensations qui émergent en nous lorsque nous nous confrontons au monde, c’est-à-dire, à chaque instant.

Ceci change indéniablement notre rapport au monde : au lieu de “subir” les réactions que le monde provoque en nous, nous apprenons à être en paix et à agir plutôt qu’à réagir.

Nous évoluons donc dans le monde avec davantage d’assurance, de sérénité, et un calme mental bien plus profond s’installe.

3. Pourquoi méditer change-t-il notre relation à notre environnement ?

La pratique régulière de la méditation transforme nécessairement notre rapport au monde et aux autres, et ce de diverses manières.

a. La pratique méditative améliore notre relation aux autres

Lorsque nous sommes en lutte avec notre propre mental, il nous est difficile d’être réellement attentif aux autres.

L’autre nous parle et au lieu de l’entendre, nous entendons ce qu’il se passe dans notre propre tête.

Nous réagissons mentalement à ce que son histoire nous rappelle, nous préparons notre réponse, et parfois même nous pensons à autre chose.

En fait, nous ne sommes pas là ! Nous sommes physiquement bien présents, mais notre esprit est ailleurs. Alors, nous ne sommes pas, à ce moment-là, les oreilles dont l’autre a besoin à ce moment-là.

Instaurer une pratique de méditation quotidienne, c’est apprendre à se détacher du mental pour être réellement ici, maintenant.

Mais attention : il ne s’agit pas de s’exercer à moins penser, car l’une des fonctions premières du cerveau est de régler des problèmes : ce serait donc peine perdue.

Non, méditer, c’est accepter de laisser notre propre monologue, notre vagabondage mental exister sans lui donner toute notre attention.

Et par cet exercice même, nous apprenons à être présents à ce qu’il se passe dans l’immédiateté du moment présent.

Alors, pour en revenir à l’échange avec l’autre, lorsque nous prenons le temps d’écouter chaque mot qui nous est dit, nous faisons un cadeau d’une grande rareté à la personne que nous écoutons pour de bon.

Mais en plus, plutôt que de nous attarder aux concepts que notre cerveau connaît déjà, nous apprenons.

b. La pratique régulière de la méditation nous ouvre au monde

Pour aller encore plus loin, être à l’écoute, c’est aussi observer ce qu’il se passe dans notre environnement direct.

Lorsque nous marchons, que se passe-t-il si nous regardons tout ce que nous croisons avec attention ?

Nous pouvons être témoins de la magie de l’existence.

Nous pouvons décider qu’une fleur qui a réussi à pousser entre des dalles de béton est une sublime force de la nature, plutôt qu’une plante qui n’a rien à faire là.

Dans tous les cas, devenir présent, c’est remarquer cette fleur et c’est déjà beaucoup mieux que de ne rien remarquer du tout… et de vivre à Zombiland.

L’écoute, dans son sens le plus large, peut aussi passer par le goût.

Croquer dans une pomme verte, juteuse et acidulée peut être fait de mille et une manières. Si l’on est à l’écoute des sensations que le contact de ce fruit provoque en nous avec nos sens, il existe là une occasion de vivre un moment d’extase.

L’odeur, la texture, la saveur… l’ensemble de l’expérience peut être un simple goûter vite consommé… ou un fabuleux moment de symbiose avec la vie.

À un niveau de conscience encore plus élevé, si on peut l’appeler ainsi, l’écoute sera de tout entendre, de tout voir et de ressentir en même temps.

Et, paradoxalement, de comprendre que nos sens nous font percevoir… une illusion. Alors, nous comprendrons qu’objectivement, la pomme n’a aucune saveur. Mais là, c’est encore une autre histoire…

Pour le moment, voilà une manière efficace d’améliorer – et donc, de changer – notre relation aux autres, au monde qui nous entoure, et, par la même occasion, à notre propre sensibilité.

 4. Ce qu’apporte la méditation : apprendre à prendre du recul

Prendre du recul – sur une situation, une relation, sa vie, ou autre – c’est faire le choix délibéré de mettre ses émotions de côté afin d’y voir clair.

Car lorsque ces dernières sont à vif, lorsqu’un moment de stress survient par exemple, nous pouvons rapidement nous retrouver dans notre propre engrenage émotif.

À ce moment-là, il est difficile d’avoir un regard objectif sur ce qu’il se passe autour de nous.

En pratiquant la méditation, nous cultivons le calme, l’objectivité et la paix profonde qui existent en nous. De ce fait, nous nous donnons l’opportunité de voir les événements de notre vie avec un oeil plus réaliste.

Méditer, c’est apprendre à adopter une posture extérieure – prendre la position du témoin, en d’autres termes – aux situations que nous vivons afin de discerner plus justement les éléments qui les composent.

Voilà un élément important qu’apporte la méditation : nous pouvons alors observer les faits plus posément, l’esprit plus ouvert.

Au quotidien, développer cette capacité change incroyablement notre rapport au monde. Tout devient plus clair, plus simple.

Car, c’est certain : nous ferons toujours face à des situations qui nous bouleversent ou qui sont difficiles à vivre.

Cependant, en cultivant cette paix d’esprit et ce recul, nous nous donnons les outils pour relativiser notre souffrance, la comprendre et la dissoudre plus rapidement…

Une respiration à la fois.

Et avec le temps, nous devenons capables de gérer nos émotions aussi bien dans un environnement stressant que dans un environnement serein. Et ce, car nous avons développé, pas à pas, cette capacité d’accéder à notre calme intérieur, à cette fameuse véritable paix d’esprit.

Maintenant que nous avons vu pourquoi méditer est important pour trouver un équilibre dans sa vie, j’aimerais répondre à quelques questions qui reviennent souvent sur la pratique méditative.

Et ce, afin de vous donner quelques clés permettant de vous engager sur la voie de la méditation en évitant les erreurs les plus courantes. Et si vous désirez apprendre à méditer, je vous invite à consulter mon article sur le sujet !

5. La méditation en pratique 

Voici quelques questions qui me sont fréquemment posées en lien avec la pratique méditative. J’y répondrai succinctement ici en vous redirigeant vers d’autres articles. Ceux-si vous permettront d’en apprendre davantage sur les différents sujets concernés et vous offriront plusieurs conseils pratiques pour vous aider à avancer sur le chemin de la méditation.

a. Quelle forme de méditation est-il préférable de pratiquer ?

Cette question est compréhensible, car la liste des méditations, les techniques de méditation que l’on trouve lorsqu’on se met à fouiller ce sujet sont nombreuses. 

Mais ce qu’il est important de comprendre en tout premier lieu – avant même de décider de la sorte de méditation que vous préférez pratiquer –  c’est la différence entre méditation et relaxation (cette dernière étant ce que l’on retrouve le plus souvent sur les applications mobiles).

Ceci vous permettra de vous assurer de pratiquer la méditation véritable, plutôt que d’être en train de vous relaxer… car les effets des exercices de relaxation sont bien moins profonds et durables que ceux de la méditation.

Pour cela, je vous renvoie à mon article pour différencier la méditation de la relaxation. 

Mais pour vous donner un indice, contrairement aux croyances populaires, la pratique de la pleine conscience relève davantage de la relaxation que de la méditation.

Ceci étant dit, une fois que vous êtes assuré·e que votre pratique est bel et bien de la méditation, rappelez-vous d’une chose : il n’existe pas de mauvaise méditation.

Seulement, certaines pratiques – comme celle de la méditation Tangram – vous permettront d’effectuer un réel travail en profondeur, dès votre première pratique.

b. Quel est le moment idéal pour méditer ?

Ici, il n’existe pas de réponse générique, s’appliquant à tous.

Ainsi, vos horaires de méditation dépendront de votre réalité du quotidien.

À quel moment de la journée pouvez-vous profiter d’un environnement sonore plus calme, par exemple ? (avec le temps, ceci n’aura plus d’importance, mais au début de la pratique, méditer dans un environnement serein aide à développer l’habitude.)

Ce qui importe, c’est d’instaurer une pratique régulière – et ce, quel que soit le nombre de minutes de méditation – qui aura donc lieu tous les jours.

Cependant, il est à noter que le fait de commencer la journée avec une séance de méditation, et donc d’entrer consciemment en contact avec sa respiration – et éventuellement de s’alléger un peu l’esprit – est une bonne façon de démarrer la journée !

c. Peut-on pratiquer la méditation en mouvement ?

Oui, il existe différentes façons de méditer en mouvement.

Cependant, dans un premier temps, afin d’apprendre à méditer et d’intégrer la méditation dans votre quotidien, je recommande de faire vos séances de méditation assis·e en posture sur votre coussin de méditation, chaque jour. 

Le fait d’instaurer ces moments où vous prendrez simplement contact avec votre paix intérieure – mais en acceptant tout autant les moments où le vagabondage mental semble inarrêtable que ceux où le calme mental prend place – vous aidera à transposer l’état méditatif dans d’autres scénarios, par la suite.

Mais ne sautez pas cette première étape de la méditation assise.

Car oui, ces moments de méditation seront, en quelques sortes, vos petites retraites silencieuses quotidiennes, et bien vite, vous ne pourrez plus vous en passer.

Et ce, car le fait de retrouver une bonne respiration, de prendre un moment de calme pour une méditation silencieuse… est en réalité un besoin de notre nature d’être humain.

d. Peut-on mettre de la musique lorsqu’on médite ?

Comme nous l’avons vu plus haut, la méditation consiste en l’observation de l’instant présent, tel qu’il est et sans tenter de le modifier.

Alors si nous tentons de créer un moment idéal artificiel pour notre pratique de méditation, en mettant de la musique douce par exemple, en créant un environnement sonore qui nous détend, en recherchant un état de relaxation complète…

Nous passons, tout simplement, à côté de notre séance de méditation. 

 Eh oui, car ce que nous faisons, en créant une atmosphère relaxante, c’est… de la relaxation ! 

Alors la réponse est, vous l’aurez compris : non. Pas de musique pour méditer, car la méditation est la pleine présence dans le moment, tel qu’il est.

e. Combien de temps doit durer une pratique méditative ?

Ici encore, il n’existe pas de réponse générique.

Au début, il est préférable de commencer par des séances de méditation plutôt courtes (10 minutes environ), afin de ne pas se décourager dès le début de la pratique.

Puis, progressivement, vous pouvez ajouter quelques minutes à votre pratique quotidienne afin d’avancer vers une pratique approfondie.

Car effectivement, plus une méditation dure, plus il est possible d’accéder à une méditation profonde. L’idéal étant d’arriver à une pratique quotidienne de 30 minutes, environ.

Et de temps en temps, vous pouvez essayer de faire une méditation libre, sans programmer d’alarme, afin de voir où vous porte cette expérience.

Voilà, nous arrivons à la fin de cet article. J’espère que ces quelques conseils vous aideront à entamer votre pratique de la méditation… du bon pied !

Et aussi, voire surtout, j’espère que vous comprenez maintenant pourquoi méditer peut vous aider à trouver l’harmonie dans votre rapport à vous-même et aux autres.

Car, comme nous l’avons vu, en méditant, nous changeons.

Nous changeons notre rapport à nous-même, notre rapport à notre entourage et, plus globalement, notre rapport au monde.

Et ce, car notre vision du monde est dessinée par ce que nous sommes au plus profond de nous-même.

Alors lorsque nous changeons, c’est donc le monde entier qui change.

À méditer..!

Joyeuses méditations à vous et à très vite sur le blog, et derrière les portes de l’Académie Tangram pour apprendre à méditer !

Christophe